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Echo-Chaos

Arditti String Quartet2006
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For String Quartet and Electronics
6' | 2006 | Composed for Arditti String Quartet

SCORE PREVIEW

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Instrumentation
2 violins, viola, celle and electronics

Duration
6 minutes

Written for

Arditti String Quartet


Premiere

July 2007, Metz


Computer Music Designer

Eric Daubresse, Benoit Maudic, Ircam


Publisher

Artchipel

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Note

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A stage. A quartet.

In the theater of music, the instruments follow sound codes that define precise limits to hearing, thus emphasizing the definition and the nature of each one of them…

In a quartet, can the violin step out its frame?

The ear grasps the pitch; it is present, clear. Habit then acts on the ear and condemns the instrument by reducing it to its original « function ’: a violin is a violin.

If you cast a shadow on pitch, what remains?

What role does pitch play?

And does the instrument speak only its own language?

Can it speak the language of another?

This is obviously a difficult question. The inertia of each instrument is so strong that it cannot be neglected and the idiom of the sound remains deeply characteristic of each one.

However, can an instrument, without departing from its nature, no longer be quite itself?

The problematic of this piece led me to oppose my own style, putting myself in jeopardy by using techniques that I had not yet explored so as to enhance awareness and the philosophy suggested by the question.

What does the instrument embody in the perpetual vertigo of music?

What does the quartet embody in the constant evolution of sound?

A stage. A quartet. Electronics.

Links between languages, a search for merging, confusion and identification of the instruments.

This is a context where unusual sounds issue from the mouth of a quartet.

The technological means available today facilitate more intimate relations with the instruments.

Electronics caress the inner body if the instruments, sketches the body of each one, thus inducing a still more physical relation with the music.

The members of the quartet thus create physical, even sensuous contacts with their instruments through the percussive sounds that they play with subtlety on them that are then discretely amplified by electronic means, bringing them to the forefront.

The electronic sounds selected for this piece emphasize the breathing of the strings, their heartbeat, the ecstasy and the trance resulting from precise, eloquent and receptive gestures.

What then is the relation that sound weaves with being?

What is at stake in sound?

Original text in French: Céline Khawam

Une scène. Un quatuor.

Dans le théâtre de la musique, les instruments répondent à des codes sonores esquissant ainsi des limites précises dans l'écoute, soulignant la définition et la nature de chacun...

Dans un quatuor, le violon peut-il sortir de son cadre?

L'ouie saisit la hauteur, présente et évidente. L'habitude qui s'exerce alors sur l'écoute condamne l'instrument en réduisant celui-ci à sa "fonction" d'origine: un violon est un violon.

Si l'on fait ombrage à la hauteur, que reste-t-il alors?

Quel est donc le rôle de la hauteur?

Par ailleurs, l'instrument ne parle-t-il que son propre langage?

Peut-il s'exprimer dans le langage d'un autre?

Il est certain qu'il s'agit là d'une question délicate; l'inertie de chaque instrument est si forte qu'on ne peut la négliger et l'idiomatique sonore reste profondément caractéristique de chacun.

Cependant, sans s'éloigner de sa nature, un instrument donné pourrait ne plus tout à fait être lui-même.

La problématique de cette oeuvre m'a poussé à m'opposer à mon propre style d'écriture, à me mettre en péril adoptant des techniques encore inexplorées par moi afin de permettre davantage la prise de conscience et de philosophie que suggère la question.

Qu'incarne donc l'instrument dans le mouvement perpétuellement vertigineux de la musique?

Qu'incarne un quatuor dans l'incessante évolution des sonorités?

Une scène. Un quatuor. Une électronique.

Liens de langages, recherche de brassage, confusion et repère des instruments.

Voilà un contexte qui émet des sons inhabituels sortant de la bouche d'un quatuor.

Les moyens technologiques d'aujourd'hui favorisent des relations plus intimes avec les instruments.

L'électronique, caressant l'intérieur de tout instrument, dessine le corps de chacun permettant ainsi un rapport encore plus physique avec la musique.

Les interprètes du quatuor construisent ainsi des contacts charnels voire même sensuels avec leurs instruments; ceci par le biais des sons percussifs subtilement appliqués sur leurs instruments et discrètement amplifiés par l'électronique comme l'effet d'un gros plan.

Les sons électroniques choisis dans l'oeuvre soulignent ainsi la respiration des cordes, leurs battements de coeurs, l'extase et la transe ainsi provoqués par le geste savant d'un jeu de mains éloquent et réceptif.

Quelle est la relation que tisse le son avec l'être?

Quels sont alors les enjeux du son?

Texte: Céline Khawam

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